Fête du Saint Sacrement, 2 juin 2024 Voir la version PDF

Paroisse Saint-Brieuc
Dimanche 2 juin 2024 — Dernier ajout samedi 8 mars 2025

Introduction de la célébtaion

Nous fêtons ce dimanche le Saint Sacrement, la fête du Pain et du Vin, Corps et Sang de Jésus-Christ donné pour nous.
Remercions le P. Alain qui préside cette eucharistie à l’animation de laquelle des membres de la Conférence Catholique des Baptisé-e-s Francophones apportent leur aide. Comme c’est la fête du Corps et du Sang du Christ, nous pourrons communier sous les deux espèces.

La veille de sa Passion , Jésus a célébré la Pâque juive avec ses disciples et sans doute quelques autres personnes. Il a lu le texte de l’Exode qui rappelle que Ce jour-là, vous en ferez un mémorial et vous le fêterez comme une fête pour Yahvé, dans vos générations vous la fêterez, c’est un décret perpétuel. Ce qui peut échapper à des non-juifs, c’est la puissance du mot qui a de multiples sens tous liés au souvenir. Mais lors du repas de Pessah, il dit que ce qui s’est passé lors de la sortie d’Égypte continue à être actuel. Le texte du Seder pascal dit À toutes les époques, nous devons nous considérer comme étant nous-mêmes sortis de l’Égypte.

Si nous avions lu le récit de l’institution de l’Eucharistie dans l’évangile de Luc au chapitre 22, nous aurions mieux vu le parallèle entre le repas pascal juif et l’Eucharistie. Nous aurions entendu Ceci est mon corps, donné pour vous ; faites cela en mémorial de moi. Nous aurions entendu les paroles que le prêtre prononce lors de la consécration. La présence du mot « mémorial » nous dit que évènement qui a eu lieu à Jérusalem en l’an 30 nous rejoint à chaque Eucharistie. La vie du Christ, sa mort sur la croix, sa résurrection ne passent pas, ne sont pas suspendus. En célébrer le mémorial, c est remettre tous ces événements au présent. Lorsque les Chrétiens célèbrent l’Eucharistie, ils célèbrent le Mémorial de la Pâque du Messie d’Israël, ils réalisent par l’Eucharistie le mémorial de la venue de Jésus le Christ parmi dans l’humanité pour une Nouvelle Alliance, ils disent l’attente de son retour, l’attente de ce jour où il boira de nouveau du fruit de la vigne dans le royaume de Dieu, ils prient Dieu pour qu’il « se souvienne de nous ». Ce mystère du Pain et du Vin qui deviennent le Corps et le Sang du Christ qui se donne à nous pour notre libération est un mystère que nous vivons chaque dimanche.

Il n’y a pas de magie dans l`acte eucharistique. Au plan physique, les molécules de pain restent des molécules de pain et de même pour celles du vin. Mais les paroles de la consécration sont efficaces, elles donnent au pain et au vin un nouveau sens qui n’est visible que dans la foi.

Par ailleurs, la consécration n’a de sens que si elle est une demande que fait par sa présence, une communauté de croyants, si elle n’est pas dite dans la communauté et pour elle, dans l’intimité du lien d’amour des croyants avec leur Dieu.

L’eucharistie est une expérience spirituelle, certes, c’est aussi une expérience esthétique, d’où la recherche de beauté dans le décor, les vases précieux, les habits du prêtre, l’encens, le bouquet de fleurs qui, dans notre église, est adapté aux lectures du dimanche.

C’est aussi une expérience sensible, au sens physique qui nécessite que l’on reçoive le Corps du Christ, et qu’un changement stimule. C’est pourquoi ce dimanche, nous communions au Corps et au Sang. La symbolique est facile à comprendre. Nous étions dispersés comme les grains de blé dans les champs, nous sommes rassemblés, réunis, fondus en un seul corps lorsque nous recevons le Corps du Christ. Carla communion au Corps et au Sang du Christ se traduit par la communion entre les hommes.

Forcément, nous cherchons des images mentales pour asseoir ce mystère spirituel. On peut se représenter la chambre haute dans laquelle se déroule la Cène, une sorte de salle de restaurant dédiée aux repas de shabbat et de pâque. Selon la tradition chrétienne, d’autres évènements fondateurs s’y sont déroulés : le lavement des pieds, les apparitions de Jésus ressuscité aux disciples, l’élection de Matthias et la descente de l’Esprit Saint.

Par contre, il est plus difficile de conserver la représentation de la cène qu’a donné Léonard de Vinci dans son célèbre tableau. On voit une grande table dont Jésus et ses disciples occupent un seul côté. On sait que ça n’a pas été ainsi, que Jésus et ses disciples fêtant la Pâque, entouraient la table, qu’il y avait très certainement d’autres personnes, des femmes notamment. Quant aux personnes qui entourent la table, ils sont très européens pour des sémites. Tous étaient certainement plus brun de peau…

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